Le crime ne paie pas
Mais grâce à la justice réparatrice, les personnes qui en commettent, elles, vont réparer leurs torts.
À partir du 21 novembre, c’est la Semaine nationale de la justice réparatrice qui s’amorce à l’échelle canadienne. Du Nord de Mirabel jusqu’à Mont-Laurier, un organisme se démarque par son action en matière de justice réparatrice : Mesures Alternatives des Vallées du Nord (MAVN). Établi depuis plus de 30 ans, l’organisme de justice alternative gère l’application des sanctions judiciaires et extrajudiciaires liées à deux programmes du gouvernement du Québec :
- La Loi sur le système de justice pénal pour les adolescents (LSJPA), qui vise les jeunes ayant commis un délit à l’âge de 12 à 17 ans;
- Le Programme de mesures de rechange général (PMRG), qui concerne les adultes ayant commis certains types de délits.
Qu’est-ce que la justice réparatrice?
Il s’agit d’une conception de la justice :
- qui tient compte du vécu de la victime;
- qui cherche à faire prendre conscience, à la personne contrevenante, des conséquences de ses actes;
- qui prévoit une démarche de réparation du délit commis, à l’endroit de la société en général ou de la personne victime en particulier.
La justice réparatrice s’adresse-t-elle à tout le monde?
Non. Qu’il s’agisse de la LSJPA ou du PMRG, la démarche de justice réparatrice ne concerne que certains types de délits, et la personne contrevenante doit répondre à des critères précis. Si vous avez commis un délit, informez-vous de votre admissibilité auprès de votre avocat.
De quel genre de réparation est-il question?
Il existe une diversité de mesures de réparation, chaque dossier est différent. Parfois, on optera aussi pour une combinaison de mesures. En voici quelques exemples :
- Dédommagement financier envers la personne victime;
- Don à un organisme communautaire;
- Travaux communautaires effectués dans la collectivité;
- Lettre à l’endroit de la personne victime;
- Rencontre de médiation pénale entre la personne victime et la personne contrevenante.
Description de la photo
Même si la justice réparatrice n’emprunte pas totalement les mêmes rouages que la justice traditionnelle, il reste que, au départ, un crime a été commis, d’où la symbolique des menottes. Mais celles-ci sont ouvertes, un signe qu’il y a moyen de réparer son erreur en évitant d’avoir un casier judiciaire.
Les formes possibles de réparation, envers la personne victime ou envers la société en général, offrent d’ailleurs à la personne contrevenante l’occasion de grandir, d’évoluer et même de s’épanouir. D’où la présence du papillon, qui évoque la transformation d’une personne perçue comme un criminel en un citoyen ou une citoyenne qui contribue à la société dont il ou elle fait partie.
Pour en savoir plus :
Voir les services Réparer ensemble et S’engager ensemble.
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